La magie du retour ou le reset
Posté : 25 Aoû 2012 19:28
Pour ceux qui prennent le temps de lire les quelques articles que je rédige, vous vous souvenez certainement que j’avais fait écho à la transposition qu’il y a dans The last trick de Jacob Daley. J’avais d'ailleurs mentionné le fait qu’il existe plusieurs types transpositions ; certaines formes de sandwiches en impliquent (je détaillerai cela dans un prochain article !) et plus récemment j’en ai parlé dans 1002nd Aces qui est un effet qui mériterait plus d’attention chez les magiciens en manque d’inspiration.
Dans cet article, je détaillerai la « transposition rétroactive » que l’on appelle plus familièrement « Rétro-Transpo » et en anglais un « reset » (Je donnerais dans un bref instant l’origine de son nom.)
***
La première trace de transposition apparait dans le livre de Jean-Nicolas de Ponsin (1) en 1853, il décrit l’effet d’un magicien anonyme qui faisait passer les as placés sous un chapeau et les rois sur un jeu d’une place à l’autre et les faisait revenir à leur place d’origine. Cet effet montre clairement l’implication d’une double transposition suivi d’une transition et de nouveau une transposition.
Cependant, la véritable transposition en bonne et due forme vient de Harris (2) Paul, (Je ne parle pas de Paul Picard !? fondateur d’une maison de pain de mie) Paul Harris avec son « Re-Set. » Vous comprenez pourquoi le nom de reset est resté. L’effet est simple, les valets et les as sont sortis du jeu puis on met les valets sur la table et on garde en main, les as. L’un après l’autre, ils se transforment en valet pour redevenir des as après une passe magique (3). Il s’agit en réalité d’une transposition implicite.
Dans la fin des années 70 et jusqu’au début des années 2000 fleurira un nombre élevé de routines, il faut noter que souvent le reset (le fait de revenir exactement comme au début), la clef de voute du tour est omis. Ce qui suit est une sélection personnelle des reset que j’ai pu voir ou lire et qui m’ont semblé être les plus intéressant à retenir. Bien évidemment, je tiens à rajouter que je ne connais pas tous les reset qui existent (4) et que certains ne figurant pas ici peuvent être rajouté à la liste.
Sur la technique…
La version d’Earl Nelson (5) est assez difficile à décrypter au départ, mais cette variation a le mérite par rapport à celle de Harris d’éliminer le comptage et substitue la dernière transposition. Cependant, pour les puristes on peut dire et, malgré ce que Nelson pouvait penser, il n’y a plus de « reset » et donc plus de « vrai » final (non au sens climaxique, mais en terme originel).
Toujours sur la méthodologie technique, il faut voir toutes les subtilités du côté de Solomon (6), la version de Falanga utilisant des jokers (7) qui est très judicieuse, ou encore celle de Bébel (8) où il décrit deux finals possibles.
Double effet…
Plusieurs variations ont été exposées par d’autres magiciens avec des effets supplémentaires comme « Reset Twist » de John Mendoza (9), « Technicolor Reset » de Racherbaumer (10) et « Reset contre tricheur » de Hierling (11) par exemple.
Les versions spéciales…
Pour finir, je citerai les transpositions de Guy Hollingworth utilisant son gimmick (12) et sa version avec un twist ending très puissant (13) sans oublier la variation de Wilson (14), celle de Korem qui permet d’enchainer sur une carte folle (15) et « Those magnificient men » de Robinson qui a un boniment qui justifie le reset en lui-même (16).
woilà
***
(1) Jean-Nicolas de Ponsin, Nouvelle Magie blanche dévoilée, Vol.1, 1853.
(2) Paul Harris, Re-Set, Supermagic, 1977. Cette version est l’amélioration du concept de Brother Jon Hamman, Underground Transposition in Kabbala, Vol.1, N°7, 1972.
(3) La passe magique comme la donne Paul Harris est de faire appuyer sur un bouton imaginaire qui permet de revenir à zéro.
(4) En même temps, je n’ai pas que cela à faire non plus et puis après tout je ne fais pas spécialement de cartomagie.
(5) Earl Nelson, Frank Simon & Woody Anderson, Re-set – Re-set, L’art du close-up, Magix, 1990.
(6) Dave Solomon, Reset Repair in Sticks & Stones, Vol.2, N°17, 1978.
(7) Louis Falanga, Perfect reset reset in Apocalypse, Vol.9, N°8, Août, 1986.
(8) Bébel, Repro-Rétro in Imagik, N°21, Octobre, 1998.
(9) John Mendoza, Reset Twist, Don England’s TKO's, 1981.
(10) Jon Racherbaumer, Off-Color Reset, Cardfixes, 1990.
(11) Thomas Hierling, Reset contre tricheur, New Wave Close Up, Magix, 1992.
(12) Guy Hollingworth, Reset, Quartet, 1999.
(13) Guy Hollingworth, Reset Blank, Quartet, 1999.
(14) Paul R. Wilson, tour commercialisé sous le nom de « Ricochet! The Ultimate Reset ».
(15) Danny Korem, Signal-Wild Reset, Korem without Limits, 1985.
(16) Bill Robinson, Those magnificient men, or Reset, Reset… Reset in The Linking Ring, Vol.65, N°8, Août, 1985.
walloute
Dans cet article, je détaillerai la « transposition rétroactive » que l’on appelle plus familièrement « Rétro-Transpo » et en anglais un « reset » (Je donnerais dans un bref instant l’origine de son nom.)
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La première trace de transposition apparait dans le livre de Jean-Nicolas de Ponsin (1) en 1853, il décrit l’effet d’un magicien anonyme qui faisait passer les as placés sous un chapeau et les rois sur un jeu d’une place à l’autre et les faisait revenir à leur place d’origine. Cet effet montre clairement l’implication d’une double transposition suivi d’une transition et de nouveau une transposition.
Cependant, la véritable transposition en bonne et due forme vient de Harris (2) Paul, (Je ne parle pas de Paul Picard !? fondateur d’une maison de pain de mie) Paul Harris avec son « Re-Set. » Vous comprenez pourquoi le nom de reset est resté. L’effet est simple, les valets et les as sont sortis du jeu puis on met les valets sur la table et on garde en main, les as. L’un après l’autre, ils se transforment en valet pour redevenir des as après une passe magique (3). Il s’agit en réalité d’une transposition implicite.
Dans la fin des années 70 et jusqu’au début des années 2000 fleurira un nombre élevé de routines, il faut noter que souvent le reset (le fait de revenir exactement comme au début), la clef de voute du tour est omis. Ce qui suit est une sélection personnelle des reset que j’ai pu voir ou lire et qui m’ont semblé être les plus intéressant à retenir. Bien évidemment, je tiens à rajouter que je ne connais pas tous les reset qui existent (4) et que certains ne figurant pas ici peuvent être rajouté à la liste.
Sur la technique…
La version d’Earl Nelson (5) est assez difficile à décrypter au départ, mais cette variation a le mérite par rapport à celle de Harris d’éliminer le comptage et substitue la dernière transposition. Cependant, pour les puristes on peut dire et, malgré ce que Nelson pouvait penser, il n’y a plus de « reset » et donc plus de « vrai » final (non au sens climaxique, mais en terme originel).
Toujours sur la méthodologie technique, il faut voir toutes les subtilités du côté de Solomon (6), la version de Falanga utilisant des jokers (7) qui est très judicieuse, ou encore celle de Bébel (8) où il décrit deux finals possibles.
Double effet…
Plusieurs variations ont été exposées par d’autres magiciens avec des effets supplémentaires comme « Reset Twist » de John Mendoza (9), « Technicolor Reset » de Racherbaumer (10) et « Reset contre tricheur » de Hierling (11) par exemple.
Les versions spéciales…
Pour finir, je citerai les transpositions de Guy Hollingworth utilisant son gimmick (12) et sa version avec un twist ending très puissant (13) sans oublier la variation de Wilson (14), celle de Korem qui permet d’enchainer sur une carte folle (15) et « Those magnificient men » de Robinson qui a un boniment qui justifie le reset en lui-même (16).
woilà
***
(1) Jean-Nicolas de Ponsin, Nouvelle Magie blanche dévoilée, Vol.1, 1853.
(2) Paul Harris, Re-Set, Supermagic, 1977. Cette version est l’amélioration du concept de Brother Jon Hamman, Underground Transposition in Kabbala, Vol.1, N°7, 1972.
(3) La passe magique comme la donne Paul Harris est de faire appuyer sur un bouton imaginaire qui permet de revenir à zéro.
(4) En même temps, je n’ai pas que cela à faire non plus et puis après tout je ne fais pas spécialement de cartomagie.
(5) Earl Nelson, Frank Simon & Woody Anderson, Re-set – Re-set, L’art du close-up, Magix, 1990.
(6) Dave Solomon, Reset Repair in Sticks & Stones, Vol.2, N°17, 1978.
(7) Louis Falanga, Perfect reset reset in Apocalypse, Vol.9, N°8, Août, 1986.
(8) Bébel, Repro-Rétro in Imagik, N°21, Octobre, 1998.
(9) John Mendoza, Reset Twist, Don England’s TKO's, 1981.
(10) Jon Racherbaumer, Off-Color Reset, Cardfixes, 1990.
(11) Thomas Hierling, Reset contre tricheur, New Wave Close Up, Magix, 1992.
(12) Guy Hollingworth, Reset, Quartet, 1999.
(13) Guy Hollingworth, Reset Blank, Quartet, 1999.
(14) Paul R. Wilson, tour commercialisé sous le nom de « Ricochet! The Ultimate Reset ».
(15) Danny Korem, Signal-Wild Reset, Korem without Limits, 1985.
(16) Bill Robinson, Those magnificient men, or Reset, Reset… Reset in The Linking Ring, Vol.65, N°8, Août, 1985.
walloute