2012 19 Déc
Article Par walloute dans Autres
Tags: Gibson, Marlo, Schulien, Kosby
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What’s in the box, WHAT’S IN THE BOX!!! 0/5

Vous avez tous reconnu, dans ce titre, mon allusion au film de David Fincher. Je veux, bien entendu, parler du film culte sorti en 1995 : Se7en. « Trèfle » de plaisanterie comme dirait un lapin dans un carré de luzernes...

En 1928, Walter Gibson (1) crée un effet où la carte d’un spectateur est retrouvée dans l’étui du jeu dont celui-ci est posée depuis le départ sur la table. Il n’y a pas de carte duplicata et pas de manipulations – je n’en dis pas d’avantage ! Neuf ans plus tard, parait dans « The Sphinx », la version de Domer Scaramucci (2) qui est la première utilisant une technique pour introduire la carte dans l’étui. La même année, le professeur Hoffmann (3), invente une méthode pour faire le même voyage, mais en utilisant une carte spéciale – comprendre avec un petit trucage. Il faudra attendre 1942, pour que Marlo (4) se penche sur la routine et utilise une subtilité – deux pour être plus exact ! – que personne n’avait encore pensé. Sa méthodologie deviendra la ligne directrice centrant toutes les autres, au détriment de l’idée première de Gibson dans laquelle il n’y avait aucune manipulation. En 57, il (Marlo) en change une partie de la méthode en utilisant une nouvelle technique (5).

Je l’ai déjà mentionné dans d’autre article, mais très souvent, on a attribué à tord à Marlo des choses qu’il avait prises à d’autres en oubliant de créditer ses influences. Pour une fois, une des deux subtilités qu’il mit au point en 1942 sera –  à tord –  crédité à Matt Schulien (6). Néanmoins, la facilité de « récupération » de la carte sera encore plus évidente que les méthodes marlosiennes. Cependant, il faut noter qu’un grand nombre de versions créditeront, l’apport de Schulien pour quelque chose de Marlo !

Karl Fulves dans son livre « Packet Switches » (7)  nous propose une routine à la croisée entre deux effets, à savoir, un sandwich et une carte à la boîte. Je m’arrête un instant sur cela... On se trouve en présence d’un effet de voyage d’un point A à un point B, du jeu à l’étui, comme on peut l’avoir du jeu au portefeuille (Card in Wallet), ou d’un jeu entre deux cartes (Sandwich) ou du jeu à la poche (Traveler) – je ferai part de ces autres routines de voyage/transition dans d’autres articles (hors Travelers que j’ai déjà donné !).

J’avance un peu dans le temps pour avec vous emmener dans les années 90. Notre entrée est avec la routine « The Coffin Change » de Ray Kosby (8) – si je ne vous ai pas dit que j’appréciais grandement le monsieur et bien c’est fait ! – qui fait disparaître à vue, la carte pour la faire réapparaître dans la boîte. C’est technique, mais vraiment beau dans les mains de Ray, à voir dans la vidéo, « Impossible Card Magic » (9). Je passe sous silence les versions de Bannon, Kurtz et autres productions de Marlo sur cette période qui ne change pas grand-chose, pour vous évoquer « Final Departure » de James Swain (10). Celle-ci se réalise dans la main du spectateur avec l’utilisation des mouvements de Marlo – l’idée est vraiment excellente, je l’avais travaillé à l’époque et je vais m’y remettre incessamment sous peu... Attendez ... Je reprends mon jeu...

[Une heure plus tard]  Où en étais-je ? Swain, c’est excellent ! Ensuite… Quelques routines très bien construites où la carte passe, sous, sur, dedans, avec des reverses et des climax, telle que les variations de Gregory Wilson (11), Paul Cummins (12) (13) ou encore James Brown (14). Par contre, je précise que ses versions sont les plus éloignées de la version originelle, cependant il faut prendre en compte, les passages du jeu complet en boîte, l’idée d’un reverse et les multiples temps d’avance. Sur ce dernier point, on est proche de la méthodologie Gibsonienne. Voilà, on arrive à la fin, dernière « Carte à l’étui » que je vous invite à voir, c’est celle de notre cher Bébel en page 26 de la revue « L’illusionniste » au numéro 364, qui est une variation de la technique de Marlo avec une seule main et inspirée de Paul Wilson.

 Vous l’aurez compris, l’effet a évolué et n’a pas ou peu gardé le fil rouge cousu par Walter Gibson. Je n’ai pas fait part des versions où la carte se trouve pliée à l’intérieur de la boîte puisqu’il s’agit de l’effet « Card in a Box », mais avec un étui.

Promis le prochain article sera sur les sandwiches !

 

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(1) GIBSON, « Card in the Case », Popular Card Tricks, Magic Limited, Lloyd E. Jones, 1928, Réédition, 1972.

(2) SCARAMUCCI, « The Penetrating Card », The Sphinx, Volume 35, N°11, Janvier, p314, 1937.

(3) HOFFMANN, « The Flying Card », Encyclopedia of Card Tricks, Dover Publications, 1937, Réédition, p105, 1974.

(4) MARLO, « Card to Card Case », Deck Deception, p19, 1942.

(5) MARLO, « Card from Case », Side Steal, p38, 1957.

(6) SCHULIEN, « The Card in the Card Case », The Magic of Matt Schulien, p26, 1959.

(7) FULVES, « Cased Sandwich », Packet Switches, Part Two, p92, 1973.

(8) KOSBY, « The Coffin Change », Spectacle, L&L Publishing, p45-49, 1990.

(9) KOSBY, « Jack in a Box », Impossible Card Magic, Richard Kaufman, 2000.

(10) SWAIN, « Final Departure », Miracles with Cards, H&R Magic Books, p187-190, 1996, réédition, 2009.

(11) WILSON, « Joke in the Box », Cards Stunts, 1998, DVD réédition, 2011.

(12) CUMMINS, « Box Topper », FASDIU II, Randy Campbell, p54, 2002.

(13) CUMMINS, « Just in Case », FASDIU II, Randy Campbell, p60, 2002.

(14) BROWN, « Box Clever », Professional Opportunist, Volume 1, RSVP Magic, 2011.

 


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